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couchée sur sa partie convexe, échancrure de la montagne.

Nous repassons devant les marais Rheïti ; nous voyons Mandra au loin, à droite, nous continuons la route d’Éleusis.

À une portée de pistolet d’Éleusis, la route tourne à droite, puis on infléchit à gauche, piquant dans le Sud et contournant le long coteau ovale d’Éleusis.

Vue des deux cornes du Keratas.

On monte par une pente douce, on revoit la mer, dont on se rapproche ; tout en s’élevant, la route suit les sinuosités de la côte, terrain gris et pierreux à gauche, sur les pentes de la montagne ; quelques rares oliviers et myrtes. Le soleil est chaud lorsqu’on est à l’abri du vent ; la mer est bien belle dans le canal de Salamine. La route s’abaisse ; il y a, à gauche, quelques pierres au bord de l’eau, Aldenhoven les indique comme les restes d’un môle ; nous nous rapprochons de la mer, nous humons l’odeur du varech.

Descente, quelques pins rares, la route s’écarte un peu de la mer, bois d’oliviers, plaine qui s’étend à votre droite, ayant à son extrémité le blanc Cithéron ; devant vous, un monticule sur lequel quelques ruines et maisons, mais dont la plus grande partie nous est cachée, car le pays est tourné dans l’autre sens, vers la mer.

Comme nous passions là, deux hommes nous ont appelés, ils venaient de découvrir, en travaillant la terre, une citerne.

Mégare, très grand, en amphithéâtre, maisons carrées. Quand on se tourne vers la mer, on a au premier plan une plaine, puis toute la mer, golfe