toutes ces écritures que j’épèle ? Le vent parfois éteint mon flambeau, et alors, je reste seul pleurant dans les ténèbres…
Qu’a-t-il donc ? que lui faut-il ?
Veux-tu venir avec moi ?
séraphins qui chantent ; et tous les peuples béniront le Très-Haut dans une langue sonore et pontificale.
Une rage démoniaque les fera délirer à l’infini. Il y aura des débordements de parole, des fleuves de sang.
Le parfum de mes encensoirs purifiera les âmes, et les plus forts se dégageront de toute étreinte, pour mieux aviver l’amour céleste, qui les brûlera continuellement.
Et l’homme toujours béant après mes joies, placera dans l’église son éternelle divinité : la Femme ! Il la rêvéra couronnée d’étoiles, souriante, blonde, les joues roses et les seins gonflés de lait, comme une Cybèle de Syrie !
Ainsi chacun assouvira, dans cette religion, les propres cupidités de son cœur. Le maître l’aimera pour les soumissions qu’elle exige, l’esclave pour les affranchissements qu’elle promet, le poète pour ses formes, le philosophe pour sa morale, d’autres pour sa politique ou son antiquité ; car nous la pénétrerons de nos haleines, et nous l’enflammerons de nos ardeurs, puisque [nous sommes éternellement jeunes…].