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CORRESPONDANCE

1712. À ÉMILE ZOLA.
Croisset, mardi [octobre 1877].

Mais, mon cher ami, vous avez dû, il y a deux ou trois jours, recevoir une lettre de moi ! La mienne a croisé la vôtre.

Votre inquiétude à mon endroit m’a fait plaisir. Je n’en avais pas besoin pour savoir que vous m’aimez. N’importe !

Il me semble que je vais piocher, malgré l’abrutissement de la politique.

Mes compliments sur votre feuilleton de dimanche dernier. C’est ça.

Je crois être à Paris vers le jour de l’an. Tout à vous.

Votre vieux.

J’ai reçu une lettre de Goncourt, il travaille les putains de Louis XV. Le bon Tourgueneff, d’après son dernier billet, me semble mélancolieux bien qu’il soit en bon état physique.

P.-S. Merde pour l’Ordre moral !


1713. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Lundi [octobre 1877].

Comme voilà longtemps que je n’ai eu de vos nouvelles, Princesse ! Où êtes-vous, à Saint-Gratien ou à Paris ? Il m’ennuie démesurément de ne pas entendre parler de votre personne, et j’ai bien