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DE GUSTAVE FLAUBERT.

1944 À GEORGES CHARPENTIER.
[Croisset, mardi 3 février 1880.]
Mon cher Ami,

Vous êtes un drôle de pistolet ! vesanus sclopetus, comme on dit en vers latins (de Jésuites). Sans un hasard providentiel, j’ignorerais le No du Voltaire de vendredi dernier. Je ne comprends pas que vous vous obstiniez à ne point m’envoyer les fleurs à mon adresse ! Vous me demandez si je connais un article du Figaro ? Où voulez-vous, sacré nom de Dieu, que je trouve ici le Figaro ?

N. B. — Donc, m’envoyer, illico, deux numéros du susdit Voltaire du 30 janvier, et celui du Figaro, si ça en vaut la peine.

Autre guitare ! Quand le Château des Cœurs sera paru en entier, adressez-en un exemplaire, de ma part, à Vacquerie.

Et arrangez-vous pour que je ne reçoive plus de nouveautés. Ces lectures me prennent un temps absurde. Depuis quatre jours, afin d’en être quitte, je lis les romans empilés sur ma table. Il faut répondre aux auteurs ; Je n’en peux plus ! et ça recule d’autant mon bouquin qui me demande des lectures formidables.

À ce propos, si vous pouviez me découvrir quelque part, et n’importe à quel prix, de l’Éducation, par Spurzheim, vous seriez un vrai sauveur. Sans compter sa collaboration avec Gall dans le grand ouvrage intitulé de l’Anatomie du cerveau,