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CORRESPONDANCE

« Je me suis vautré sur votre corps comme les vers du cimetière, etc… » biblique ! et c’est bien l’occasion d’être biblique.

Le baptême, très juste de ton et très probable, historiquement.

Page 171. — « Il faut être orgueilleux pour se dévouer… » Ayez beaucoup de mots comme ça !

Page 185. — Le maître et le valet se labourant la peau à coups de poignards ! Vous croyiez peut-être que ça ferait rire ? Mais imaginez du sang qui coulerait, et on ne rirait plus. Seulement l’action, ici, est amenée trop vite, et puis il y a eu des gens comme ça et il y en a encore. Pendant l’Exposition de 1867, des Japonais, à Paris et à Marseille, se sont livrés à des duels de ce genre. Comme pénitence, les bouddhistes en font autant, et en France, à l’heure qu’il est, certains catholiques !… tels que M. Dupont, de Tours (voyez la Foire aux reliques et l’Arsenal de la dévotion, de Paul Parfait). C’est donc… naturel, bien que ce soit… exagéré ! Mais tout ce qui est beau est exagéré. Sarcey n’est pas exagéré !

Je continue :

Henri IV me paraît très ressemblant, à l’idée qu’on se fait, ou du moins que je me fais d’Henri IV.

Page 268. Superbe, Barabbas dans la Chapelle ! Il y a là un souffle à ranimer Rabelais dans son tombeau.

Les commencements du doute amenés dans l’âme de P[onthau] par l’amour, et son espèce de folie, sa proposition d’enlever Hélène, et surtout la page 275, très fort, très fort ! l’épisode de l’Oiseleur, idem.