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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Charpentier m’a envoyé 700 francs et me doit faire encore un autre envoi prochainement.

[Comme je voudrais que l’affaire M*** fût en train ! et qu’on eût payé F***. C’est un poids que j’ai sur l’estomac. Quand en serai-je délivré ? Je continue très souvent à penser à mon ex-ami Laporte. Voilà une histoire que je n’ai pas avalée facilement[1].]

Si Bonnat est dur pour toi, c’est qu’il te considère beaucoup. Tant mieux ! Il te traite en confrère.

Comment peux-tu savoir ce qui se dit chez la bonne Princesse ? Voilà un mois que je lui dois une lettre. Mais je suis débordé. Je passerai ma journée demain rien qu’à écrire des lettres, dont cinq sur des livres qu’on m’a envoyés ! Tous ces hommages me deviennent une peste. J’ai tant de choses à lire ! et tant d’autres lignes à tracer !

Garde les livres et revues à mon adresse. C’est autant d’épargné.

Dis à Gertrude[2] que je suis bien fâché de ne pas la voir. Repassera-t-elle par Paris au printemps ?

Il est temps d’aller se coucher.

Je t’embrasse bien fort.

Nounou.

  1. Tout le paragraphe entre crochets, publié par la Revue de Paris du 1er  décembre a disparu dans les éditions postérieures. Mme Commanville y ajoutait cette note : « Des difficultés étaient survenues entre M. Laporte et mon mari à propos d’affaires. M. Laporte craignait qu’on ne le forçât à payer des billets qu’il avait garantis. Ce fut la cause, entre mon oncle et lui, d’un refroidissement qui finit par une rupture. » Voir note p. 305.
  2. Gertrude Collier (Madame Tennant).