tout de suite — et encore ne suis-je pas bien sûr de l’arrivée dudit Moscove ! J’espère que, demain, je saurai là-dessus à quoi m’en tenir.
Si je ne vais pas maintenant à Saint-Gratien il faudra que j’y aille lors de la pièce de Daudet[1], et alors j’abandonnerais encore ma pauvre Caro, dont je commence à m’ennuyer. Ce serait trop bête.
Si rien ne vous force à passer par Paris, je vous engage à revenir par Orléans, à voir Chartres que tu ne connais pas, et qui est on ne peut plus curieux.
Le père Baudry est resté ici deux jours pleins. Sa société est charmante ! Nous avons bavardé d’une façon inimaginable. Lundi, j’ai dîné avec lui chez son frère, qui a été gigantesque de comique. Je vous donnerai des détails du dîner, lequel n’a pas valu celui de Mme Pelouze, oh ! non ! Un canard pourri, un soi-disant Pont-l’évêque, qui était du livarot, etc. ! Son frère en souffrait !
Il (F. Baudry) croit que mes contes auront le plus grand succès. Aujourd’hui j’ai nettoyé ma table. Elle est maintenant couverte de livres relatifs à Hérodias et, ce soir, j’ai commencé mes lectures. Autre guitare !
Je t’embrasse bien tendrement.
Maintenant que je n’écris plus, je sens ma fatigue. Cependant, je n’ai pas encore retrouvé le sommeil.
- ↑ Fromont jeune et Risler aîné, pièce en 5 actes.