Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 6.djvu/351

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
345
DE GUSTAVE FLAUBERT.

Il y a eu, cette semaine, un très bon article de Coppée dans le Moniteur. Banville et Mme Sand m’en ont promis un. Je n’ai pu me procurer celui de La Rounat[1]. J’en aurai encore d’autres.

Tâche de te procurer les Débats de lundi dernier (il y a huit jours), pour voir la fin de l’article de Janin où il traite les conseillers municipaux « d’insectes ».

R. Deslandes s’est chargé du « Cœur à droite » pour le théâtre de Cluny.

R. Félin prétend que la Porte Saint-Martin peut ouvrir cet hiver ! Alors ?…

Impossible de savoir où gîte d’Osmoy !

Bardou prétend qu’il ne sera pas re-nommé député, vu son inexactitude.

J’ai vu cette semaine quatre députés et aucun n’a pu me donner de lui la moindre nouvelle !

Il y a dans sa chambre, à Versailles, un tas de lettres non décachetées montant à la hauteur d’un mètre, environ ! Voilà tout ce que je sais.

Quand j’aurai absolument besoin de lui et que je serai riche, je mettrai la police à ses trousses pour le découvrir. Mais quant à lui écrire ou lui donner rendez-vous, zut !

Sur ce, mon bon, je t’embrasse.

Ton.

Ne devais-tu pas venir à Paris vers la fin de ce mois, toi ou Caudron ?

Dis-moi comment Aïssé a été pris par les Rouennais ; détails sur la représentation. Je n’ai plus mal à la gorge, mais la voix est encore bien endommagée.


  1. Directeur de l’Odéon.