Fini ! mon vieux ! Oui, mon bouquin est fini ! Ça mérite que tu lâches ton emprunt et que tu viennes m’embrasser.
Je suis à ma table depuis hier, 8 heures du matin. La tête me pète. N’importe, j’ai un fier poids de moins sur l’estomac.
À toi.
Je suis si exténué que j’ai à peine la force de t’écrire. Maintenant que j’ai fini mon roman, je m’aperçois de ma fatigue. J’ai passé la semaine à recaler mon manuscrit que je donne demain à recopier ; ce sera l’affaire de huit à dix jours. Il faudra que je le relise, puis je m’en retournerai à Croisset.
Si vous pouvez différer votre départ jusqu’au 8 ou 10 juin, ta grand’mère de cette façon ne resterait pas seule.
Est-ce que tu as toujours l’intention d’aller aux Pyrénées au mois d’août ? Je ne te cache pas, mon loulou, que si vous pouvez vous priver de ce