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DE GUSTAVE FLAUBERT.

m’avez fait l’honneur de m’écrire, je ne vous jugeais pas homme d’esprit et galant homme, cette épître, cher confrère, eût été plus courte et plus louangeuse.

Je vous serre cordialement la main et suis tout à vous.


1092. À GEORGE SAND.
[15 mars 1870.]
Chère Maître,

J’ai reçu hier au soir un télégramme de Mme Cornu portant ces mots : « Venez chez moi, affaire pressée. » Je me suis donc transporté chez elle, aujourd’hui, et voici l’histoire.

L’Impératrice prétend que vous avez fait à sa personne des allusions fort désobligeantes dans le dernier numéro de la Revue. « Comment ? moi que tout le monde attaque maintenant ! Je n’aurais pas cru ça ! Et je voulais la faire nommer de l’Académie ! Mais que lui ai-je donc fait ? etc. » Bref, elle est désolée, et l’Empereur aussi. Lui n’était pas indigné, mais prostré (sic).

Mme Cornu lui a représenté en vain qu’elle se trompait et que vous n’aviez voulu faire aucune allusion.

Ici une théorie de la manière dont on compose des romans.

« Eh bien, alors, qu’elle écrive dans les journaux qu’elle n’a pas voulu me blesser.

— C’est ce qu’elle ne fera pas, j’en réponds.

— Écrivez-lui pour qu’elle vous le dise.