Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 6.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
99
DE GUSTAVE FLAUBERT.

1086. À GEORGE SAND.
Vendredi, 10 décembre, 10 h du soir.
Chère Maître, bon comme du bon pain,

Je vous ai, tantôt, envoyé par le télégraphe ce mot : « À Girardin ». La liberté insérera votre article, tout de suite. Que dites-vous de mon ami Saint-Victor, qui a refusé d’en faire un, trouvant « le livre mauvais » ? Vous n’avez pas tant de conscience que cela, vous !

Je continue à être roulé dans la fange. La Gironde m’appelle Prud’homme. Cela me paraît neuf !

Comment vous remercier ? J’éprouve le besoin de vous dire des tendresses. J’en ai tant dans le cœur qu’il ne m’en vient pas une au bout des doigts. Quelle brave femme vous faites, et quel brave homme ! Sans compter le reste !


1087. À EUGÈNE DELATTRE.
Vendredi soir [17 décembre 1869].

Ah ! saprelotte ! ça m’embête ! parce que « la semaine prochaine » je serai à Nohant, chez Mme Sand.

Donc nous ne nous verrons qu’en 1870.

Pense à mon (ou plutôt à ton) article. J’ai