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CORRESPONDANCE


DE


GUSTAVE FLAUBERT

452. À LOUISE COLET.

En partie inédite.

[Croisset] Lundi soir, 1 heure [janvier 1854].

J’attends demain une lettre de toi, qui me dise que tu as reçu le volumineux paquet du Crocodile, qui a dû t’arriver hier matin. Quant à la Servante, je ne sais si elle est à Rouen. On y va assez difficilement maintenant, à cause de la neige qui emplit les chemins et, comme la Seine est gelée et que les bateaux ne peuvent naviguer, nous sommes un peu à l’état de Robinson. N’importe, j’espère bien mercredi, au plus tard, avoir ton paquet. Je le lirai avec soin, d’abord en masse pour voir l’ensemble, puis en détail, puis en masse et je te ferai de longs commentaires, le plus expliqués possible. J’y mettrai, pauvre chère Muse, tout mon cœur et tout mon esprit ; n’aie aucune crainte.

J’ai eu Bouilhet vendredi soir, samedi et hier matin. Il reviendra mercredi pour jusqu’à la fin