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DE GUSTAVE FLAUBERT.

quelque chose de plus large, à propos des cils, et qui aurait fait un pendant plus exact à « un pli de la nuit sur ta bouche rose ».

Voilà trois strophes qui commencent de même :

Sur ton oreiller
Sous tes longs cils
Sur ta bouche.

Ils sont du reste très bons ces deux vers :

Sur ta bouche
Ton souffle


Mais, dans les deux qui suivent, l’inversion est trop forte. Sois sûre que la pensée ne gagne rien à ces tournures poétiques.

Quant à la strophe « de ton joli », je la trouve ATROCE ! de toute façon.

De ton joli corps sous ta couverture


est obscène et hors du sentiment de la pièce. « Couverture » est ignoble de réalité, outre que le mot est laid en soi. Le sentiment était :

Ton visage rit sur la toile blanche


mais cela est tout bonnement cochon, surtout avec la suite :

Plus souple apparaît le contour charmant ;

Et puis, qu’est-ce que vient faire là le Parthénon, l’antiquité et la « frise pure » si près de la « couverture » ? Et d’abord, un enfant n’a pas les formes si saillantes qu’on les voie ainsi sous une couverture ; et « comme les filles du Parthénon