Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 3.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
190
CORRESPONDANCE

Ma prochaine te dira le jour certain de notre entrevue. Ce sera probablement de mardi prochain en huit jours ; mais s’il me survient de la fluxion ou quelque reprise de mal de dent, ce à quoi je m’attends, notre voyage se trouverait peut-être retardé deux ou trois jours. Quoi qu’il en soit, je serais bien étonné si l’autre semaine se passait sans que nous ne nous vissions. Adieu, bonne chère Muse, merci de ta dédicace ; elle n’est pas vraie pourtant. Adieu, mille baisers, à toi.

Ton G.

Bouilhet m’a chargé de te dire avant de s’aller coucher qu’il avait été pressé par le temps et n’avait pu t’écrire plus longuement.


388. À LOUISE COLET.
[Croisset] Nuit de mardi, 1 heure [3-4 mai 1853].

Oui, chère Muse, nous nous verrons lundi prochain comme tu le désires, et nous resterons ensemble jusqu’à samedi (ma prochaine t’indiquera les heures de départ). C’est du moins mon intention et mon espoir, à moins que je ne sois malade d’ici là, ou que mes dents ne me reprennent trop fort. Dans l’état présent, ma bouche n’est pas présentable. Il m’a poussé des glandes sous le cou et un peu de fluxion. Je ne peux manger que de la mie de pain, et encore me fait-elle mal. J’ai eu depuis quatre jours une fièvre continue et hier violente. Voilà plusieurs semaines