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CORRESPONDANCE

Ainsi tu n’as à t’occuper que de Minerve. Mets-moi les mêmes pensées, mais plus vives, en moins de vers et d’un tour moins monotone. Tel que ça est, c’est d’une lenteur fatigante. Songe qu’il y a près de 50 vers. Une vingtaine tout au plus suffiront.

Bouilhet va t’arranger le reste, te recoller les attaches, changer les vers faibles. Il aime beaucoup le commencement du no IV. Sois tranquille ; il y a du bon. Mais on voit seulement que les notes n’ont pas été assez digérées. Mais il me semble qu’il faut peu de chose pour que ta pièce marche. J’ai bon espoir.

Allons du courage, mille baisers.

À toi. Ton G.

4 h du soir.

Pour ta distraction, tu peux lire le dernier numéro de la Revue de Paris. Tu y verras, dans la fin du Livre Posthume, une phrase à mon adresse, verte, et des réengueulades de l’ami à Béranger, avec allusions à Cousin, Mérimée, Rémusat. Cela devient fort réjouissant.


371. À LOUISE COLET.

Entièrement inédite.

Mercredi, 11 h du matin [9 mars 1853].

Je ne prétends pas, chère Muse, vouloir défendre nos corrections quand même. Il doit y avoir dans le grand nombre bien des taches, mais l’esprit général en est bon. Corrige ces corrections quant aux répétitions, mais dans leur sens autant que