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sur notre douce terre de France, les bras ouverts pour accueillir ceux qui nous viennent de loin. Il faudrait ne rien connaître des vingt dernières années de notre histoire littéraire, pour ignorer que les meilleurs ouvrages signés de noms français furent sacrifiés de parti pris aux productions étrangères. Publier un livre sous le patronage des confrères de sa génération, quand on est femme et de naissance étrangère, c’est s’assurer un double titre à la bienveillance d’un accueil qui, sans ces circonstances, eût pu rencontrer plus de froideur.

C’est peu d’avancer que Mme de Noailles, en dépit de son nom français, fait à nos yeux ligure d’étrangère : elle est encore une cosmopolite, puisque ses goûts et ses premières expériences nous révèlent une formation où les images enregistrées viennent se combattre, en se confrontant les unes aux autres. Tout écrivain fortement