Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/14

Cette page n’a pas encore été corrigée

Plus délicate encore, plus fausse assurément, en face de la Femme-auteur, l’attitude de l’homme, s’il est son mari ou son amant. C’est là qu’une fois de plus nous observons le danger de toute interversion des lois de la Nature, laquelle requiert implacablement la supériorité du mâle. Une sorte d’habitude ancestrale, remontant aux époques les plus reculées, nous fait voir dans l’élément viril le traditionnel symbole de toute vigueur, physique et intellectuelle, si bien que notre sentiment de l’ordre se trouve froissé par la moindre indication opposée. Il n’y a rien à faire là contre, et si l’on veut une image physique, il suffit de se rappeler l’invincible sourire qu’amène aux lèvres la vue d’un petit homme, levant les yeux vers sa compagne qui le dépasse de toute la hauteur de la tête. Dans l’ordre intellectuel il en va de même : on ne peut effacer de son souvenir l’image du pauvre M. Geoffrin,