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variété de ses lectures, la fréquence de ses méditations, poursuivies dans la solitude de toute l’obstination d’une volonté qui s’attache à l’Idéal le plus précieux comme le plus difficilement conciliable avec le rang suprême où la Fortune l’éleva. Comme si elle avait voulu s’excuser par avance de laisser un testament durable de sa pensée — peut-être soupçonnait-elle que son lecteur en deviendrait un jour l’historien ? — l’Impératrice avait pris soin de marquer les limites précises où il lui semblait que dût s’astreindre l’activité féminine : « Moins les femmes apprennent, plus elles ont de prix. Ce qu’elles apprennent ne fait à vrai dire que les égarer : elles désapprennent une partie d’elles-mêmes pour s’approprier imparfaitement de la grammaire et de la logique… Et pour aider les hommes dans leurs affaires, elles ne doivent pas leur souffler des conseils ou des pensées, mais par leur seul contact éveiller et faire mûrir