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de la race qu’ils représentent sont organiquement supérieurs à tous les autres. Cette croyance a été se vulgarisant de plus en plus. Elle a gagné la grande majorité des savants et des philosophes, qui en acceptent la doctrine comme une vérité suffisamment démontrée par l’évidence des faits : ceux-ci, au lieu de la soumettre à une critique méthodique, ne se sont complus qu’à la recherche des moyens propres à la justifier.

Mais tout en reconnaissant la supériorité indéniable de la race caucasique, dans la phase historique que traverse actuellement l’humanité, la science ne saurait accepter comme une loi positive des faits qui ne sont que le résultat d’une série d’événements d’ordre contingent, et qui ne se sont constitués que graduellement, avec des oscillations intermittentes et fréquentes. À celui qui veut s’y appuyer, elle fait l’obligation d’étudier les choses plus longuement, plus rationnellement, en suivant la série des transformations par lesquelles ont passé les peuples les plus avancés de ce siècle, avant d’atteindre à leur civilisation contemporaine. Elle ordonne de chercher si, dans le long enchaînement des phénomènes historiques et sociologiques qui retracent l’existence de l’espèce humaine, les faits ont toujours été tels et dans le même ordre que nous les voyons aujourd’hui. Une fois dans cette voie rationnelle, on rencontre immédiatement les vrais principes de critique, le meilleur mode d’appréciation et le plus propre à prémunir l’esprit contre toute conclusion empirique et fautive.

En admirant le superbe faisceau de progrès matériels, intellectuels et moraux réalisés par les peuples de l’Europe ; en contemplant leurs richesses, leurs monuments, les travaux herculéens qu’ils ont accomplis comme autant de merveilles de la civilisation occidentale, plus belle, plus majestueuse que n’a jamais été aucune autre avant elle, le Caucasien peut se croire né pour dominer l’uni-