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Romaines avec des traits flamands ; la plupart répandent une odeur qu’il est difficile de qualifier, mais qui rappelle celle des animaux fraîchement dépecés ; elles sont rarement nubiles avant seize ou dix-sept ans, passent pour avoir certaines voies fort larges, accouchent conséquemment avec plus de facilité que les femmes de la race celtique, etc.[1] »

Voici comment il ferme le chapitre relatif à la race éthiopienne.

« Nul doute que le cerveau de certains Éthiopiens, ne soit aussi capable de concevoir des idées justes que celui d’un Autrichien, par exemple, le Béotien de l’Europe et même que celui des 4/5 des Français qui passent pour le peuple le plus intelligent de l’Univers. Dans une seule Antille encore (Haïti) on voit de ces hommes, réputés inférieurs par l’intellect, donner plus de preuves de raison qu’il n’en existe dans toute la péninsule Ibérique et l’Italie ensemble. On en peut augurer que si les Africains pervertis sur le sol natal par notre contact, y semblent devoir demeurer pour bien des siècles encore plongés dans la barbarie, il n’en sera point ainsi dans les îles lointaines où l’avarice européenne crut les exiler[2]… »

Mais revenons, pour en finir, au sujet des classifications. La doctrine polygéniste semblait renverser l’école adverse. Quand l’illustre Cuvier mêla sa grande voix à cette controverse scientifique, non-seulement en se plaçant du côté des unitaires, mais aussi en réduisant à trois les cinq races de Blumenbach, il n’était que temps. Peut- être a-t-il fallu à l’ascendant incontestable de Cuvier tout le poids de la science profonde de Prichard, pour pouvoir résister aux coups de ses contradicteurs et soutenir l’édifice

  1. Idem, ibidem, t. I, p. 139-131.
  2. Idem, ibidem, t. II, p. 62-63.