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sont à même d’en profiter[1]. Cette idée est d’ailleurs beaucoup plus Vieille qu’on ne pense. « La doctrine de linfluence générale exercée par le sol et le climat sur les dispositions intellectuelles et sur la moralité des races humaines, dit Humboldt, est propre à l’école alexandrine d’Ammonius Saccas et fut surtout représentée par Longin[2]. » On n’a pas oublié les paroles de M. Georges Ville. Le savant professeur a démontré d’une manière positive que l’on peut changer non-seulement le physique des races, mais encore leurs aptitudes morales et intellectuelles, en rendant le milieu qu’elles habitent plus propice et favorable à leur développement. Un savant anglais qui occupe une place éminente parmi les psychologues contemporains, Galton, a fait les observations suivantes Sur la démographie sociologique de l’Afrique.

« La différence qui sépare, dit-il, sous le rapport du moral et du physique, les tribus de l’Afrique australe, est en rapport intime avec l’aspect, le sol et la végétation des divers pays qu’elles habitent. Les plateaux arides de l’intérieur, couverts uniquement d’épaisses broussailles et d’arbustes, sont occupés par les Boschimans à la taille de nains et au corps nerveux ; dans les contrées ouvertes, montagneuses, présentant des ondulations, résident les Damaras, peuple de pâtres indépendants, où chaque famille exerce l’indépendance dans son petit cercle ; les riches pays de la couronne, dans le nord, sont habités par la tribu des Ovampo, la plus civilisée de toutes et de beaucoup la plus avancée[3]. »

Ces faits rigoureusement constatés nous amènent à re-

  1. Carus, Ueber die ungleiche Befahigung der verschiederen Menschheitstœmme für hœtere geistige Entwickelung.
  2. Alex. de Humboldt, Kosmos.
  3. Galton, in London Journ. of the Royal Geograph. Society, vol. XXII.