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allemand, l’avait adoptée pour une cause fort curieuse. Suivant ce dernier, ces quatre variétés ethniques correspondent aux quatre variations de lumière que l’on remarque dans le jour, la nuit, le crépuscule du matin et le crépuscule du soir. Les blancs seraient ainsi les enfants du jour ; les noirs, les enfants de la nuit ; les jaunes, ceux du crépuscule du matin ; les rouges Américains, ceux du crépuscule du soir[1]. Avait-on besoin d’avertir qu’on a affaire à un savant allemand ?

Enfin, le professeur Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire avait proposé une classification en quatre types qu’il distinguait comme suit : orthognate ou caucasique, eurignathe ou mongolique, prognathe ou éthiopien, eurignatho-prognate ou hottentot.

Une autre division numérique est celle de Blumenbach qui maintint d’ailleurs l’unité de l’espèce. Il apporta à la science une méthode supérieure à celle de Linné. Connaissant mieux que lui le sujet à traiter, en conséquence même des progrès scientifiques, il le développa avec une clarté lumineuse, en imposant ses déductions à l’attention générale. Dans l’espèce humaine, il compta les cinq variétés suivantes qui, en se perpétuant, devinrent les races caucasique, mongolique, éthiopique, américaine et malaise. On remarquera que l’ethnographie a principalement inspiré les catégories de cette division. Elles s’adaptent toutes aux grandes divisions géographiques du globe.

D’Omalius d’Halloy admit également cinq races humaines. Mais au lieu de les dénommer d’après leurs milieux géographiques ou ce que l’on considérait comme tel, il les partagea en couleurs différentes, soit : 1° la race blanche, 2° la race jaune, 3° la race brune, 4° la race rouge,

  1. Carus, Ueber die ungleiche Befœhigung der vervchiedenen Menschheitsstœmmen zur geistigen Entwickelung.