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vrais Retous étaient des Africains noirs, tout comme les autres Nigritiens. Mais cette question, qui n’offre aucune matière à discussion, tant la vérité paraît y être claire, évidente, ne saurait trop occuper notre attention. Je la considère, pour ma part, comme un point capital contre la doctrine de l’inégalité des races ; car il suffirait qu’on convînt de l’origine éthiopique des anciens civilisateurs de l’Égypte, pour qu’on reconnaisse forcément l’aptitude générale de toutes les races au développement du génie et de l’intelligence. Aussi passerai-je sans aucune fatigue à un autre ordre de faits qui militent hautement en faveur de la tradition historique qui fait descendre les Égyptiens du fond de l’Éthiopie.


III

FLORE ET FAUNE DE L’ÉGYPTE ANCIENNE.


On sait que pour certaines espèces animales ou végétales, surtout les dernières, les aires géographiques sont restreintes en des milieux déterminés ou les individus prospèrent naturellement. Lorsqu’ils sont transportés dans une autre zone, ils languissent et meurent, s’ils ne sont pas l’objet de soins particuliers.

Étant l’objet d’attentions soutenues, ces espèces peuvent s’acclimater et développer dans un nouveau milieu la même exubérance dont elles sont douées dans leur milieu d’origine. Mais pour cela, il faut que par une cause ou par une autre, elles fassent nécessité a l’homme lequel les il surveille et les protège spécialement, dans les premiers temps, et continue à le faire sans y penser, dans la suite. Sans quoi, ne pouvant plus lutter contre les difficultés du milieu, en outre à d’autres espèces mieux adaptées ou plus protégées, elles cèdent peu à peu le terrain et disparaissent enfin, vaincues dans le grand combat pour la vie dont