Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/300

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il n’en est pas jusqu’au curieux détail de la femme Boschimane qui ne puisse se retrouver dans la race blanche de l’ancienne Europe. « La statuette d’ivoire trouvée à Laugerie-Basse, par M. de Vibraye, dit encore M. de Quatrefages, représente une femme dont on reconnaît le sexe à un détail exagéré : elle porte au bas des reins des protubérances assez étranges. » On devine bien vite qu’il s’agit d’un cas de stéatopigie, particularité qui a donné lieu à tant de dissertations, quand elle fut constatée pour la première fois dans la race boschimane.

Le même savant anthropologiste, voulant prouver la supériorité de la race blanche, en démontrant la précocité de développement de ses facultés artistiques, nous a encore fourni bien des exemples de la conformation disgracieuse et inélégante des anciens Européens. « La femme au renne de Landesque est grotesque, dit-il plus loin ; les jambes postérieures de l’animal sont parfaites et, au revers, la tête du cheval est superbe. Dans l’homme à l’aurochs de M. Massénat, l’animal est très beau de forme et de mouvement, l’homme est raide et mal fait. »

Voilà bien des exemples qui prouvent surabondamment que le type caucasique a passé par les formes gauches et laides que l’on rencontre parfois dans le type africain, avant de parvenir à cette beauté réelle qui fait aujourd’hui son légitime orgueil. Mais au lieu de constater ces faits que nous révèlent les premières ébauches de l’art préhistorique, en tâchant d’expliquer leur disparition par l’influence d’une évolution progressive de la race blanche, M. de Quatrefages aime mieux les rattacher à des idées superstitieuses. Il se contente de mentionner le récit par lequel Catlin affirme que les Peaux-Rouges le regardaient comme un sorcier dangereux, parce qu’il avait esquissé le portrait de l’un d’eux. Alors quel cas fait-on des vertus psychologiques distinctes et natives du blanc, pour