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cident, Ostrogoths et Wisigoths. Prenons, pour exemple, les observations qui ont été faites dans le Congrès des Anthropologistes allemands, au mois d’août de l’année 1876.

« Les crânes de Camburg ont fourni à M. Virchow deux exemples d’une conformation spéciale, « théromorphe », comme il dit, et qui frappe au premier coup d’œil celui qui s’est occupé de l’anatomie du singe. On sait que chez l’homme, en général, l’angle pariétal, c’est-à-dire le point où le pariétal se rencontre avec l’aile du sphénoïde, adhère avec celle-ci et que l’écaille temporale n’adhère point au point frontal. Au contraire, les singes supérieurs, « nos cousins » possèdent tous à cet endroit un prolongement de l’écaille temporale qui s’étend tellement en arrière qu’elle sépare l’aile sphénoïdale de l’angle pariétal, et qu’elle établit une adhérence plus ou moins grande de l’écaille temporale au frontal, si bien que les pariétaux ne peuvent plus rejoindre les os basilaires. Or, les guerriers francs, ancêtres des Allemands d’aujourd’hui, qui furent enterrés à Camburg, nous présentent d’une façon si extraordinaire (2 sur 8) des cas de cette particularité simienne que nul musée n’en peut montrer plus que celui de Iéna[1]. »

Les Allemands enterrés à Camburg, sur la Saale, appartiennent au dernier âge de fer ; c’est l’époque qui a immédiatement précédé les grandes invasions et la constitution embryonnaire de l’État allemand. C’est un fait bien digne de remarque : ces mêmes Allemands représentent aujourd’hui la race germanique que les anthropologistes déclarent la plus élevée en dignité dans leur échelle hiérarchique. Qui dirait que dans leur passé, à peine mille à douze cents ans, ils offraient une conformation tellement inférieure qu’on y rencontre le quart des populations avec des caractères patents d’animalité ? Peut-être pourrait-on croire que

  1. Revue scientifique, no 37, 10 mars 1877.