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qui a principalement contribué à leur donner le prestige qu’une routine aveugle continue encore à y voir, ne se contenta pas de les étudier avec les pythagoriciens, mais il alla lui-même en Égypte, comme pour en puiser la lumière à sa propre source.

Deux causes ont empêché les anciens Égyptiens de jouir de toute la gloire qui leur revient dans cette sphère comme en tant d’autres. La première est qu’ils se servaient d’une langue dont la grammaire était assez développée, mais dont l’écriture était tellement compliquée et difficile que tous les documents scientifiques et littéraires qui en sont sortis ont demeuré des centaines de siècles sans avoir pu être interprétés. On peut affirmer que pendant le laps de temps que l’on est resté impuissant à comprendre le sens caché des caractères hiéroglyphiques, considérés comme autant de sphinx dans ce monde mystérieux de l’Égypte, la majeure partie de ces documents ont disparu, emportant avec eux des secrets à jamais perdus. D’autres encore enfouis au sein de la terre noire de la noire Kémie, seront certainement retrouvés dans l’avenir. Il n’y aura pas lieu de s’étonner qu’ils viennent un jour confondre bien des théories !

La seconde cause qui a, en quelque sorte, empiré les désagréments de la première, est l’esprit exclusif des prêtres, qui étaient les principaux détenteurs de la science. Ils faisaient un mystère de toutes leurs acquisitions scientifiques et ne les enseignaient que dans un milieu restreint, à un petit nombre d’élus, constituant une école fermée et appelée seule a la possession complète de la doctrine ésotérique.

Malgré tout, cette terre d’Égypte était si bien considérée comme la patrie de la science, que c’est à Alexandrie que les Grecs vinrent développer toute leur aptitude aux mathématiques, en produisant des individualités telles