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blanche, ne peut-on pas mentionner plusieurs idiomes de nations noires dans la contexture desquels on découvre déjà la forme flexionnelle ?

« Les langues agglutinantes sont très nombreuses et parlées par des peuples de toutes les races de l’humanité, dit F. Lenormant. » En effet, les Dravidiens noirs de l’Inde, comme les Ougro-Japonais presque blancs, parlent des langues de cette classe. Les hommes de Bournou qui vivent dans l’Afrique centrale, les noirs Yolofs, le Hottentot, si bizarre avec les klilcs qu’il fait entendre au commencement de toutes les intonations vocales, en sont à la même étape que les Basques et une foule de peuples blancs occupant les versants du Caucase, tels que les Géorgiens, les Tcherkesses ou Circassiens et beaucoup d’autres types anthropologiques qu’on distingue du blanc Européen, en les nommant allophylles. Pour abréger, il suffirait de dire que tous les aborigènes de l’Amérique, ou l’on rencontre les hommes de toutes les couleurs, parlent des langues agglutinantes.

Les langues à flexion se subdivisent en trois grandes branches, comprenant la famille chamitique, la famille syro-arabe et la famille dite indo-européenne. Les deux dernières appartiennent à des peuples qui sont tous de race blanche ou considérés comme tels par le plus grand nombre des ethnologues. Il est vrai que les Syriens ne sont pas positivement blancs, que beaucoup d’Arabes sont non- seulement bruns mais souvent noirs. La majeure partie des nations parlant les langues pracrites, — idiomes dont la parenté est directe avec le sanscrit qui est une langue morte, — sont évidemment noires ou très foncées. Mais on peut prétendre qu’elles étaient toutes blanches, à l’origine, et ce n’est pas le lieu de discuter une telle assertion.

Cependant pour la famille des langues chamitiques ou hamitiques, dites aussi égypto-berbères, il est positif