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terme éthiopique, on n’a guère de reproche à lui faire. Non seulement il a en sa faveur les mêmes raisons invoquées pour le terme mongolique, mais, par son étymologie, il est simplement une dénomination de la couleur, désignant toutes les races au visage brûlé, c’est-à-dire noires.

Il existe donc trois grandes divisions ethniques dans l’espèce humaine : la blanche, la jaune et la noire. Comme subdivision, se rapportant aux trois groupes principaux, on peut découvrir une quantité de nuances, variant à l’infini, mais dont les différences saisissables ne vont pas au delà d’une cinquantaine.

Ne pourrait-on pas établir une classification basée uniquement sur la coloration des races, en essayant de dresser, comme l’a fait Broca, un tableau des couleurs de la peau ?

Sans donner à ce système une importance scientifique qu’il n’a pas, on pourrait en tirer un résultat pratique incontestable. « La distribution diverse du pigment, dit M. Mantegazza, est un bon caractère anatomique pour instituer un système de classification des hommes, mais non pour, établir une méthode taxonomique[1]. » Rien de plus judicieux que les paroles du savant professeur de Florence. Mais, nous l’avons déjà vu, une vraie méthode taxonomique est un idéal auquel il est impossible d’atteindre. Les différences qui séparent les races humaines les unes des autres ne sont pas suffisamment délimitées par la nature, pour qu’on puisse y établir aucune classification rationnelle. Il vaudrait donc mieux grouper les races humaines suivant le caractère le plus apparent qui est incontestablement leur coloration. Ne restera-t-il pas d’autres difficultés ? Certainement oui. Quoi qu’on fasse, malgré les instructions les plus précises, malgré les planches chromo-lithographiques aux teintes les plus délicates et

  1. Mantegazza, La physionomie et l’expression des sentiments.