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forme ovale se laisse voir plus souvent chez le blanc europeen ; la carrée, chez le Mongol ; la ronde, chez l’Américain et la cunéiforme dans la race noire.

La dimension carrée et cunéiforme de l’orifice supérieur de l’excavation pelvienne ne se rencontre pas dans la nature. Vrolick, tout en sacrifiant à l’opinion commune, quand il déclare que le bassin de l’homme noir présente une configuration qui se rapproche de l’animalité, reconnaît déjà la gracilité du bassin de la femme noire. Or, quoi qu’en ait pensé M. Pruner-Bey, il est évident que lorsqu’il s’agit d’étudier les différences ethniques que présente la configuration du bassin dans les groupes humains, c’est bien sur la femme que doivent se diriger les investigations scientifiques. La nature a mis un sceau sur la conformation anatomique de chaque sexe. Si elle a donné la prééminence à l’homme pour tout ce qui touche au cerveau et à la vigueur musculaire, elle a surtout donné à la femme tous les dons supérieurs qui concourent à la reproduction et à la conservation de l’espèce. Or, le bassin est, pour ainsi dire, la coupe ou vient s’adapter l’organe même de la maternité, le véritable vase d’élection de l’humanité. Pour se pénétrer de cette idée, on n’a besoin de recourir à aucune doctrine ésotérique, à aucune téléologie transcendantale.

D’ailleurs, pour comparer raisonnablement les caractères que signale la pelvimétrie dans les différentes races humaines, il ne faudrait pas mettre en regard des bassins du sauvage nigritien ceux des Européens modernes, déjà civilisés, ayant un genre de vie infiniment plus facile et plus élevé que l’Africain. C’est à l’anthropologie préhistorique de l’Europe qu’il faudrait plutôt faire appel, en mettant les types blancs, disparus ou devenus rares, de l’époque de la pierre polie ou de l’age de bronze à côté des peuples noirs ou jaunes dont l’évolution historique présente actuellement une phase semblable. De plus, les listes que l’on