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d’une gradation hiérarchique des races et plus conforme au contraire à celle des formations parallèles. Un type est supérieur par un point et inférieur par un autre. Il en est de même dans la famille des anthropoïdes, il y a divergence de proportions entre leurs genres et leurs espèces comme entre les races humaines[1]. »

Avant et au-dessus des conséquences qu’on a voulu déduire de la différence proportionnelle des membres inférieurs et supérieurs de l’Africain, comparés à ceux de l’Européen, il faut mentionner celles qu’on a inférées de la conformation du bassin dans les divers groupes de l’espèce humaine. En mesurant les dimensions du bassin, au point de vue de l’anatomie comparée, on a observé que sous ce rapport les animaux offrent une différence notable avec l’homme.

Tandis que parmi tous les mammifères la longueur du bassin l’emporte sur sa largeur, c’est le fait tout contraire qui se manifeste dans notre espèce. Cependant les Chimpanzés tiennent à peu près le juste milieu, ayant les deux diamètres de la cavité pelvienne presque égaux ; le gorille et l’orang, inférieurs au chimpanzé sous d’autres rapports, se rapprochent encore plus de l’homme sous celui-là. On pensa bientôt à y établir une différenciation entre les noirs et les blancs. Camper et Sœmmering déclarèrent que le bassin du noir est en général plus étroit que celui de l’Européen. Cuvier confirma leur opinion en affirmant que, sous ce rapport, la Vénus hottentote présentait des caractères patents d’infériorité. Weber et Vrolick, sans être aussi tranchants dans leurs déductions, avancèrent également le même fait. Suivant le premier, les principales formes du bassin se réduisent à quatre et se rencontrent dans toutes les races humaines ; mais la

  1. Topinard, loco citato, p. 314.