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encore la moyenne de ces moyennes avant d’avoir une base définitive. Renvoyer à de telles données pour la solution du problème de la classification des races humaines, c’est déclarer indirectement qu’on n’y parviendra jamais.

II.

AUTRES BASES ANTHROPOMÉTRIQUES.


Maintenant que nous avons vu tout ce que la craniométrie peut offrir de ressources dans les recherches comparatives sur les caractères respectifs des races humaines ; maintenant que nous avons constaté l’impuissance des anthropologistes à tirer de ces procédés si compliqués la moindre règle qui ait une précision suffisante pour nous guider dans la distinction des groupes ethniques, nous pouvons passer à l’examen des autres procédés anthropométriques qui ont aussi fait l’objet de très savantes études. Cet examen sera si rapide qu’on doit plutôt le considérer comme un simple coup d’œil. À quoi bon d’ailleurs s’appesantir sur des faits d’où l’on ne peut tirer aucune lumière, aucun indice de la vérité !

La perforation de la cavité olécranienne de l’humérus, dont on a voulu faire une particularité ethnique, après l’avoir observée pour la première fois sur des squelettes de Hottentots, est complètement négligée. On l’a rencontrée dans toutes les races et dans des proportions remarquables parmi les anciennes populations de la France. C’est au point que sur 47 montagnards de l’Ain du Ve siècle, le phénomène se vérifie dans une proportion de près de 28 pour cent.

La platycnémie (jambe en lame de sabre), qui résulte peut-être de l’aplatissement latéral du tibia, n’est pas plus particulière à telle race qu’à telle autre. De même que la perforation olécranienne de l’humérus, elle semble