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nales, exagère beaucoup l’importance de cette mesure craniologique. Malgré toute l’autorité qu’on doit lui reconnaître, quand il s’agit de savoir les opinions que professait Broca sur un point quelconque de la science anthropologique, il est certain que celui-ci n’attachait à l’indice nasal aucune prévallence sur les autres procédés craniométriques. Dans un de ces Mémoires, dont les considérations sont trop étendues pour qu’on en fasse ici un résumé même écourté, le savant anthropologiste s’exprime ainsi : « Les remarques qui précèdent montrent que l’indice nasal est plus sujet à varier que l’indice céphalique ; et si celui-ci est déjà reconnu trop variable pour constituer à lui seul la caractéristique du crâne, à plus forte raison ne devons-nous pas nous flatter de trouver dans l’indice nasal un caractère décisif[1]. » Dans un autre mémoire, de la même année beaucoup plus étendu que le précédent, il a dit encore : « Je répète qu’il n’entre nullement dans ma pensée de faire de l’indice nasal la base d’une classification quelconque. Je n’y vois qu’un des caractères qui doivent concourir à l’étude des analogies et des différences ethnologiques[2].

… « Je ne saurais trop répéter en terminant, que l’indice nasal est sujet, plus que la plupart des autres caractères, à l’influence perturbatrice des variations individuelles et que les résultats qu`il fournit doivent, pour être valables, être relevés par la méthode des moyennes sur des séries suffisamment nombreuses[3]. »

Puisque, par les propres appréciations de Broca, nous savons quel cas il faut faire de l’indice nasal comme caractère taxiologique des races humaines, nous ferons

  1. Mémoires d’anthr., t. IV, p. 294.
  2. Ibidem, p. 321.
  3. Ibidem, p. 343.