voir que les Tasmaniens (75.6) sont placés à côté des Suédois et des Irlandais (75) ; les Anglais (77) sont plus dolichocéphales que les naturels des Îles Marquises (80) ; les Esquimaux tiennent toujours le degré inférieur de l’échelle (71.3), regardant à l’autre bout les Birmans, race jaune[1] comme eux, mais les plus brachycéphales du tableau, ayant un indice céphalique de 86.6.
Il semble qu’après de tels résultats on a bien le droit de déclarer que la mesure de l’indice céphalique n’autorise aucunement les anthropologistes à s’y appuyer pour diviser les races humaines en groupes distincts. Pas plus que le cubage du crâne et l’indice céphalo-orbitaire, cette nouvelle mesure ne donne la ressemblance ou l’exactitude des caractères qu’on doit rechercher, avant tout, dans les groupes naturels que l’on s’efforce de classer. Mais trouverons-nous jamais cette méthode précise et invariable, sans laquelle il est impossible d’arriver à des conclusions sûres et indiscutables dans la division taxiologique des races humaines ?
Essayons au moins l’indice vertical que le professeur Virchow considère comme la meilleure des mesures craniométriques. Voici quelques chiffres qu’en donne M. Topinard, d’après Broca.
Hommes | Femmes | ||
63 | Bas-Bretons | 71.6 | 70.8 |
28 | Corses | 71.5 | 72.6 |
125 | Parisiens (XIXe siècle) | 72.2 | 71.7 |
13 | Esquimaux | 72.8 | 73.4 |
88 | Auvergnats | 73.6 | 73.8 |
85 | Nègres d’Afrique | 73.4 | 73.5 |
54 | Néo-Calédoniens | 73.7 | 74.6 |
27 | Chinois | 77.2 | 76.8 |
18 | Caverne de l’Homme-Mort | 68.9 | 73.0 |
- ↑ Branche touranienne M. de Quatrefages.