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préface.

preuve d’une intelligence supérieure ; s’il montre des aptitudes inconnues à ses ancêtres, ce n’est pas moins à ceux-ci qu’il doit le premier germe mental que la sélection a fortifié et augmenté en lui.

Haïti doit servir à la réhabilitation de l’Afrique.

C’est dans cette vue que j’ai constamment tiré mes exemples de la seule République haïtienne, toutes les fois qu’il s’est agi de prouver les qualités morales et intellectuelles de la race nigritique. Du noir au mulâtre, il y a bien des croisements anthropologiques. Aussi ai-je cité beaucoup de noms, regrettant encore que le cadre de mon ouvrage et la crainte de la monotonie ne m’aient pas permis d’en citer davantage. C’est ainsi que je voudrais nommer à côté des autres échantillons de la race haïtienne, MM. Alfred Box, Anselin, Nelson Desroches, Edmond Roumain, Georges Sylvain, Edmond Cantin, enfin une foule de jeunes et brillants esprits que je mentionnerais volontiers, si je ne devais pas éviter ici la faute où j’ai eu tant de tentation de tomber dans le cours même de ce livre.

Mais Haïti offre-t-elle un exemple des plus édifiants en faveur de la race qu’elle a l’orgueil de représenter parmi les peuples civilisés ? Par quoi prouve-t-elle la possession des qualités que l’on conteste aux Noirs africains ? Pour répondre convenablement à ces questions, il faudrait développer une nouvelle thèse bien intéressante, bien captivante, mais qui ne demanderait pas moins d’un volume considérable. D’ailleurs, plusieurs de mes compatriotes l’ont déjà soutenue avec éclat. Il suffit de les