Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

précisément à donner de la souplesse aux cheveux ou aux poils et à en effacer la rugosité. « La matière sébacée, dit Longet, concourt à rendre les cheveux ou les poils lisses et souples. »

Je ne m’arrêterai pas à discuter la question plutôt burlesque que scientifique, d’une odeur sui generis qu’on a voulu considérer comme un caractère particulier à la race noire. C’est le simple résultat de la malpropreté identifiée à l’habitude des sauvages africains. Ils oignent leurs corps de graisses plus ou moins concentrées et mêlées à une sueur abondante, à laquelle il faut ajouter des toilettes où le pissat sert de parfum, à la manière des anciens Celtes de l’Europe barbare.

On conçoit bien que, par évaporation ou par un certain phénomène osmotique, l’organisme finisse par s’imprégner de ces odeurs vireuses, surtout au-dessous des aisselles où la sueur concentrée s’aigrit naturellement. Alors l’individu, même se lavant avec le plus grand soin, en conserve longtemps encore la désagréable émanation. Mais ce sont là des cas qui s’expliquent en dehors de toute considération de races. En Europe aussi, on trouve des personnes également affectées de cette pénible particularité. Tous les pathologistes le savent et en parlent dans leur traité.

Enfin quelques-uns prétendent encore que l’insensibilité du noir est un caractère spécial qui le distingue des individus de la race blanche, au point de vue de leur, constitution nerveuse. Rien de moins avéré. On n’aura établi un tel jugement que sur des noirs abrutis par un traitement infernal et devenus insensibles à force d’avoir été flagellés. D’autres fois, on aura eu affaire à un vrai courage, poussant la fierté et le stoïcisme jusqu’à maîtriser la douleur et la ronger en silence, plutôt que de passer pour un lâche. Ce sera bien souvent encore un cas de fanatisme ou d’une exaltation quelconque.