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C’est un fait bien connu en physique. Et, chose assez curieuse, dans les constatations météorologiques, on rencontre le plus souvent de grandes chaleurs en relation avec un air humide bien caractérisé. De la l’influence malsaine qui rend certain climat chaud inhabitable à ceux qui n’ont pas encore l’immunité de l’acclimatement.

C’est donc à tort que le professeur Broca croyait battre en brèche la doctrine unitaire, en s’efforçant de démontrer les deux propositions suivantes :

1° « Quoique la plupart des peuples à chevelure laineuse habitent sous la zone torride, plusieurs d’entre eux vivent dans les zones tempérées et quelques-uns même occupent des pays dont le climat est aussi froid que celui de l’Europe.

2° « Quoique plusieurs races tropicales aient les cheveux laineux, un très grand nombre de races fixées sous la même zone depuis une époque antérieure aux temps historiques ont les cheveux parfaitement lisses. »

Le savant professeur a continué à disserter comme s’il fallait se référer à l’influence de la chaleur ou du froid pour expliquer la rigidité et la torsion, ou la souplesse et le développement du cheveu, tandis que ce phénomène se rattache plus directement à la sécheresse ou l’humidité de l’air, d’après toutes les probabilités scientifiques.

Dans ces questions, d’ailleurs, on ne doit pas raisonner d’après les influences actuelles du climat, ni sur les hommes qui ont vécu depuis les époques historiques. Il faut voir la possibilité où serait cette influence d’opérer ces transformations durant le laps de temps où les hommes, trop faibles et trop ignorants pour s’éloigner beaucoup de leur zone géographique primitive, ni se protéger contre les inclémences de l’atmosphère, étaient impuissants à s’en affranchir. Le fait très important des migrations historiques ou antéhistoriques demeure donc réservé.