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sons, et que le monde avait changé de forme. Les crinières et les pieds des chevaux, dans tout le pays, étaient trempés de musc et de safran. Sindokht sortit du palais avec ses suivantes, avec trois cents esclaves prêtes à la servir, et tenant chacune en main une coupe d’or pleine de musc et de pierres précieuses. Toutes appelèrent les grâces de Dieu sur Sam, et versèrent de leurs coupes des joyaux sur lui ; et tous ceux qui étaient venus à cette fête furent comblés de dons, de sorte qu’ils n’avaient plus de vœux à former. Sam dit en souriant à Sindokht : « Combien de temps prétends-tu cacher Roudabeh ? » Sindokht lui répondit : « Que me donnes-tu si tu veux voir le soleil ? » Sam répliqua à Sindokht : « Demande-moi tout ce que tu désires ; mes esclaves et mon trône, ma couronne et ma ceinture, tout ce que j’ai est à vous. » Ils arrivèrent au palais doré dont l’intérieur était un gai printemps, et Sam y vit la belle au visage de lune, et fut saisi d’étonnement à son aspect. Il ne sut comment la louer, il ne sut comment jeter les yeux sur elle. Il ordonna à Mihrab d’approcher, et ils conclurent une alliance selon les règles et la loi. On fit asseoir les deux heureux sur le même trône ; on versa sur eux des rubis et des émeraudes. La tête de la lune était couverte d’un beau diadème, la tête du roi d’une couronne ornée de joyaux. Puis Mihrab montra la liste de tous les présents, la liste de tous les