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en toute hâte auprès de toi, ô mon père glorieux et plein de tendresse ! » Le Pehlewan en fut si heureux, que malgré sa vieillesse il se sentit rajeuni. Il envoya tout de suite un cavalier à Kaboul pour qu’il apprît à Mihrab ce qui s’était passé, et comment le roi de la terre avait rétabli le bonheur qui avait disparu, en ajoutant : « Aussitôt que Destan « sera revenu, nous irons tous les deux auprès de « toi, comme c’est notre devoir. » Le messager arriva promptement à Kaboul, et fit au roi le récit de ce qui était arrivé. Le roi de Kaboul eut une telle joie de son-alliance avec le soleil du Zaboulistan, qu’un mort en serait revenu à la vie, et qu’un vieillard en serait redevenu jeune. On appela de tous côtés des chanteurs, tu aurais dit que tous versaient leurs âmes. Mihrab, dans son bonheur et dans sa joie, le cœur plein de contentement et le sourire sur les lèvres, appela la noble Sindokht, et lui adressa mainte douce parole, en disant : « Ô ma compagne remplie d’intelligence ! c’est ton conseil qui a éclairé ces ténèbres ; tu as saisi une branche à laquelle tous les rois de la terre rendront hommage. Maintenant il faut tâcher de finir comme tu as commencé. Tous mes trésors sont à tes ordres, que ce soit mon trône, ou ma couronne, ou mes joyaux. » Sindokht, ayant entendu ces paroles, le quitta et alla auprès de sa fille pour lui révéler le secret. Elle lui annonça qu’elle allait voir