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esclave et remplir son âme de joie, qu’il entre à cheval dans mon palais ; alors ma tête touchera le ciel sublime. Quand nous aurons amené à Kaboul un roi tel que toi, nous apporterons tous devant lui notre vie comme offrande. » Elle vit que Sam avait les lèvres pleines de sourire et que toute racine de colère était arrachée de son cœur. Le vaillant Sam lui répondit en souriant : « Délivre ton cœur de ses soucis, car tout se terminera bientôt selon tes désirs. »

Sindokht l’entendit, lui fit ses adieux, et sortit du palais joyeuse et la joue colorée comme un rubis par le plaisir. Elle envoya un messager plein de cœur et rapide comme le vent pour porter à Mihrab cette bonne nouvelle : « Oublie tout soupçon, réjouis-toi et prépare-toi à recevoir un hôte. Je suivrai cette lettre en toute hâte, je ne tarderai pas « sur la route. » Le second jour, lorsque la source du soleil commença de couler et que les hommes se réveillèrent de leur sommeil, Sindokht, la reine illustre, se dirigea vers le prince maître du trône. Elle s’approcha lentement de la cour de Sam, et tous la saluèrent en l’appelant la plus grande des reines ; elle s’approcha de Sam et le salua, et lui parla pendant longtemps de la permission qu’elle demandait de s’en retourner et de revoir dans sa joie le maître de Kaboul, des préparatifs à faire pour recevoir son nouvel hôte, et de son désir d’an-