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dème, un trône et une lourde massue, de la sagesse et des vassaux qui portent des couronnes. J’ai fixé ma demeure à Kaboul selon tes ordres, je me suis conformé à tes volontés et au serment que tu as exigé de moi. Tu m’avais promis de ne jamais m’affliger, de faire porter fruit à l’arbre que je planterais ; mais en venant du Mazenderan tu as pris ta résolution, tu es accouru du pays des Kerguesars avec l’intention de désoler le palais que j’habite : c’est ainsi que tu veux me rendre justice. Me voici devant toi, je livre mon corps vivant à ta colère, fais-moi couper en deux avec une scie, mais ne me dis pas un mot sur le Kaboul. Fais ce que tu veux, puisque tu as le pouvoir ; mais tout le mal que tu causeras à Kaboul, c’est à moi que tu le feras. »

Le prince entendit les paroles de Zal, il écouta avidement, laissa tomber ses bras et répondit : « Oui, c’est la vérité, et ta langue en porte témoignage. J’ai été injuste dans tout ce que j’ai fait à ton égard, et le cœur de tes ennemis s’est réjoui de ton malheur. Tu m’as demandé l’objet de ta passion, tu t’es levé de ta place dans ton angoisse ; réprime ta colère jusqu’à ce que j’aie trouvé un remède à ton mal, et assuré l’accomplissement de tes désirs. Je vais faire écrire une lettre au roi, que je lui ferai remettre par tes mains, ô mon fils ! Quand le maître du monde verra ton visage