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tres de l’orgueil, au lieu d’une humilité d’esclave ?

122. Les rois-buddhas se réjouissent quand les créatures sont heureuses ; ils sont courroucés quand elles souffrent ; ils sont satisfaits quand elles sont satisfaites ; quand on les offense, ce sont les Buddhas qu’on offense.

123. Celui dont le corps est environné de flammes ne saurait goûter aucun plaisir ; de même, en présence de la souffrance des êtres, les Compatissants ne peuvent éprouver aucune joie.

124. En affligeant les créatures, j’ai affligé tous les Grands Miséricordieux ; je confesse aujourd’hui ce péché, afin que les Buddhas qu’il a blessés me le pardonnent.

125. Dès aujourd’hui, pour complaire aux Buddhas, de toute mon âme je me fais le serviteur du monde. Que la foule des hommes mette le pied sur ma tête ou me tue, et que le Protecteur du monde soit satisfait !

126. Le monde entier, les Compatissants l’ont adopté comme leur moi ; cela n’est pas douteux. Par là, ce sont les Protecteurs eux-mêmes qui apparaissent sous la forme des créatures ; comment oserait-on leur manquer de respect ?

127. Servir les créatures, c’est servir les Buddhas, c’est réaliser ma fin, c’est éliminer la douleur du monde : c’est donc le vœu auquel je m’oblige.