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catholiques sans exception aux rites sacrés et aux ministres de notre sainte religion.


T’as qu’à voir !

Le rédacteur de l’organe archiépiscopal pourrait-il nous dire en quoi et de quelle manière cette publication « est d’un caractère tout à fait regrettable ? » C’est ce qu’il serait en peine de nous expliquer. La « Bêche » ne dit que la vérité, sous une forme séduisante, c’est vrai, mais enfin, il n’y a rien d’outré dans les caricatures. J’admettrai volontiers qu’elles ont un tort immense, celui d’être vraies.

Cette publication indique, paraît-il, « un grave oubli du respect profond que doivent tous les catholiques sans exception aux rites sacrés et aux ministres de notre sainte religion. » Et vous oubliez gravement, vous, que vous devez un respect profond aux esclaves qui vous ont donné toutes les richesses, les privilèges et toutes les prérogatives que vous possédez, sans compter ceux dont vous vous êtes emparés par la force, le mysticisme et le reste.

Le saint organe continue :


Sans doute, il est difficile toujours, et particulièrement aux heures d’agitation passionnée, de scruter les cœurs et de pénétrer le secret des intention, mais, il faut le reconnaître, les plus injustes abus, même si l’on croit sincèrement à leur existence, ne sauraient légitimer des manquements si graves envers la sainteté, des cérémonies du culte et les attributs liturgiques des divines fonctions du prêtre et de l’évêque.


Vous croyez que c’est aussi difficile que cela de scruter les cœurs et de pénétrer le secret des intentions. Vous n’êtes pas malin, monsieur le rédacteur de l’organe. Les cœurs ne se gênent plus guère d’exprimer leur pensée et le secret de leurs intentions est percé à jour. On veut sa-