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LA ROUTE « DU PAYS FIN »




LA paroisse de Sainte-Thérèse, qui a eu l’honneur de me donner le jour, est « sandwichée » entre les beignets de Sainte-Rose et les habitants du « Pays Fin », c’est-à-dire, ceux de Saint-Janvier. En partant de Sainte-Thérèse, le voyageur malchanceux qui se dirige vers ce village se rend par la Côte Saint-Louis jusqu’à une montée de plusieurs milles de longueur où il ne pousse que des bleuets, de la fougère et du sable. À droite, le chemin de Saint-Lin.

Un vendeur de machines à coudre, bien connu dans tout le pays, s’était rendu à Saint-Lin, dans les intérêts de son commerce, et il revenait de son voyage, en voiture, pour opérer une descente chez les habitants du « Pays Fin ». Rendu à une certaine distance de Saint-Lin, il se trouva en présence d’un carrefour, aux quatre fourches de chemin, comme on dit dans le pays.

Il ne savait de quel côté se diriger lorsqu’il avisa un jeune homme qui coupait des rondins