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LA CULOTTE À BAPTISTE



J’AI le bonheur de posséder, dans la personne d’un brave habitant de La Renouche, Baptiste Latrémouille, un ami sincère et dévoué, qui me conte toujours des peurs chaque fois que je le rencontre en ville. Je vous le présente sans cérémonie. La dernière anecdote qu’il m’a narrée est vraiment renversante, et je vous la donne telle quelle, en laissant à Baptiste la responsabilité de son récit.

Baptiste, quand il m’a raconté cette histoire, l’a mise sur le dos d’un de ses voisins, mais je suis persuadé qu’il ne disait pas la vérité sous ce rapport. C’est la raison pour laquelle je le mets en cause lui-même. Comme tous les habitants du Canada, il est rusé, ce qui ne l’empêche pas de se faire pincer de temps à autre. S’il m’a induit en erreur, tant pis pour lui, je le considère, toutefois, comme le véritable gaillard qui a été la victime de cette aventure.

Un lundi de juin, l’an dernier, Baptiste avait décidé de venir à Montréal pour affaires, mais il y avait une grave difficulté à surmonter. Le fessier de sa culotte était percé à jour, et il ne pouvait décemment entreprendre ce voyage