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Fig. 542. — Voiture-treuil de M. Yon pour le transport de l’appareil à production d’hydrogène.


sol, et réunis, en deux groupes d’égal nombre, à un baril central, qui alimentait le tuyau de conduite aboutissant à l’emplacement où se trouvait alors le ballon, au milieu d’un cercle formé de sacs de lest. Autour de la bobine du treuil s’enroule le câble dont l’extrémité est fixée à un trapèze qui encadre la nacelle. Dans l’intérieur du câble, qui est à plusieurs torons, on a logé deux fils téléphoniques, lesquels sont placés, non tout à fait au centre, mais un peu sur le côté du câble, afin que, en cas de rupture, on puisse se rendre compte tout de suite du point où s’est produit l’accident.

L’aéronaute est donc toujours, de cette façon, en rapport avec les hommes demeurés à terre, lesquels peuvent, à volonté, filer le câble, le retenir ou l’amener. Dix hommes suffisent pour la manœuvre, la traction à exercer n’excédant pas 150 kilogrammes, par un temps calme, et le double par un vent déjà assez violent.

Nous représentons dans la figure 543 un ballon captif de l’armée italienne, gonflé par le gaz comprimé dans des tubes d’acier, opérant en Abyssinie.


En Allemagne, on a fait usage d’un procédé assez original pour la production de l’hydrogène. Ce procédé, imaginé par M. Richter, ancien lieutenant dans l’artillerie prussienne, et par le docteur Majest, consiste à décomposer l’eau contenue dans l’hydrate de chaux, par le zinc. L’eau se décompose, oxyde le zinc, et son hydrogène se dégage. Il reste, comme résidu, du zincate de chaux, l’oxyde de zinc formé jouant le rôle d’acide.

Cette réaction se produit à une température relativement basse. Il faut seulement que le zinc soit à l’état pulvérulent, tel par exemple qu’on le retire des cornues des