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Fig. 526. — Appareil à vapeur du professeur Forlarini.


seur de Milan ne furent pas défavorables. Cependant l’inventeur ne les a pas poursuivies.


Nous arrivons à la seconde catégorie d’appareils volateurs, ceux qui procèdent par impulsion d’un mécanisme tombant le long d’un plan incliné et tendant à imiter le vol de l’oiseau.

C’est vers 1871 que l’inventeur de ce système, M. Penaud, fit connaître le parti que l’on pouvait tirer, pour l’aviation, de la force assez considérable résidant dans une tresse de caoutchouc fortement tordue, et que l’on laisse se dérouler, par son élasticité. Pendant plusieurs années M. Penaud, poursuivant ses études, a fait connaître plusieurs dispositions d’oiseaux mécaniques, volant avec une certaine rapidité.

MM. Pline et Jobert ont, de leur côté, construit, en 1872, avec le caoutchouc tordu, des machines volantes, qui ont bien fonctionné. Le modèle de M. Pline se composait d’un axe horizontal formé du faisceau de caoutchouc tordu et d’une queue à surface triangulaire. Les quatre ailes changeaient de place, pour battre l’air et imiter la flexion naturelle de l’aile de l’oiseau.

Fig. 527. — Oiseau mécanique du docteur Hureau de Villeneuve.

Mais c’est le docteur Hureau (de Villeneuve), président de la Société de navigation aérienne, qui s’est le plus occupé de construire des appareils volateurs, destinés à exécuter les mouvements de l’oiseau dans l’air. M. Hureau (de Villeneuve ) se consacre avec un zèle sans pareil à la propagation de l’aviation. Le journal l’Aéronaute, qui se publie sous sa direction, est entièrement affecté à ce genre d’études. L’oiseau mécanique qu’il a construit a l’aspect d’une chauve-souris, et grâce à la simple détorsion d’un boyau de caoutchouc, il fend l’air avec une vitesse remarquable, c’est-à-dire en parcourant 9 mètres par seconde. On voit dans la figure ci-dessus l’oiseau mécanique de M. Hureau de Villeneuve.

L’auteur a construit plusieurs autres modèles d’oiseaux artificiels, du poids de 100 grammes à 1 500 grammes.


C’est, pour ainsi dire, par acquit de conscience, et pour ne pas paraître dédaigner des travaux conçus dans un très honorable but, que nous avons consigné ici les tentatives diverses des promoteurs du plus lourd que l’air. Ce qui prouve leur peu de