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Fig. 44. — Machine de Wolf à balancier, de M. Thomas Powel, de Rouen.


considérés, de 0k,8 (93°) et de 0k,4 (76°). La chute de température pendant la détente sera donc, dans le premier cas, de 76° et dans le second de 67°. La différence entre ces deux chiffres est assez faible. Cependant les condensations initiales avec une pression de 8ks seront environ deux fois plus grandes qu’avec une pression de 4ks.

On peut donc admettre que la somme des condensations produites dans les deux cylindres d’une machine compound, par suite des écarts de la température, est plus faible que ne le serait la condensation résultant d’une chute de température égale à la somme des deux écarts dans le grand et le petit cylindre.

Ces principes préliminaires posés, nous pourrons aborder la description des machines à vapeur du système compound. Mais avant d’arriver à cette description, il sera nécessaire de parler de la machine, de date déjà ancienne, qui a servi de point de départ à la machine actuelle, dite compound.

La machine dont nous voulons parler, et qui a été l’origine du système compound, c’est la machine dite de Wolf. Dans les Merveilles de la science, nous avons parlé de l’emploi particulier de la vapeur dans la machine de Wolf, et décrit son double cylindre. Nous avons dit qu’elle a été imaginée pour utiliser, avec le plus d’avantage