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sion de vapeur ou d’échappement, et évitent ainsi tout laminage de la vapeur pendant les périodes d’admission, et toute contre-pression pendant les périodes d’échappement.

La fermeture des orifices d’admission s’opère presque instantanément, sous l’action d’un déclic et d’un appareil de rappel, composé simplement d’un piston pneumatique ; ce piston, entraîné par l’excentrique pendant l’ouverture de l’orifice, est ramené brusquement à sa position inférieure par la pression atmosphérique au moment où s’effectue le déclenchement.

La durée des périodes d’admission de vapeur, variable dans de très grandes limites, est déterminée par la position d’un régulateur à force centrifuge. Celui-ci agit, sans aucun effort, par l’intermédiaire d’une came double, de profil spécial, sur le mécanisme de déclenchement, et assure une vitesse constante à la machine, malgré toutes les variations du travail résistant.

Fig. 39. — Machine Corliss du Creusot et coupe du condenseur.

La forme des cames actionnant le déclic permet d’obtenir de très grandes variations de la puissance des machines avec de très petits déplacements des boules du régulateur. Dans ces conditions il n’y avait plus à chercher, au moyen de dispositions compliquées, à réaliser l’isochronisme du régulateur, mais il devenait nécessaire de s’opposer à une trop grande rapidité d’action de cet organe. C’est ce qui a été obtenu à l’aide d’un frein à huile, réglable à la main.

En cas d’arrêt accidentel du régulateur, produit par exemple par la chute ou la rupture de la courroie qui le commande, celui-ci descend immédiatement à sa position inférieure d ; par une disposition particulière de la came de commande des déclics, la machine, au lieu de s’emporter, comme cela se produit dans presque tous