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la manière suivante au nickelage des feuilles de zinc.

On commence par décaper les feuilles de zinc, maintenues, au moyen de crochets de suspension, en les plongeant dans une cuve remplie de potasse caustique, où on ne les laisse que quelques secondes, en les agitant sans cesse. Au sortir de cette cuve, on les rince avec soin ; on les soumet ensuite à l’action du bain de décapage proprement dit, puis à celle d’un bain de chaux. On frotte ensuite les feuilles de zinc avec des brosses et du blanc d’Espagne et après qu’elles ont été bien rincées, on les trempe successivement dans de l’acide sulfurique étendu et dans un mélange composé d’acide sulfurique, d’acide nitrique et d’un peu de sel marin.

Après avoir été lavées de nouveau et séchées dans de la sciure de bois chaude, les feuilles sont polies au tour.

Fig. 408. — Tour à polir les feuilles de zinc nickelées.

Ce tour se compose (fig. 408) d’un bâti en fonte, B, B, supportant un arbre horizontal, A, A, mû par la vapeur, et dont les extrémités sont garnies de brosses, b, b, faites au moyen de morceaux de toile collés les uns sur les autres, et qui tournent avec une vitesse de 2 000 tours à la minute.

Chacune des extrémités de l’arbre horizontal est terminée par une pointe, qui sert au polissage des pièces ciselées ou sculptées.

Dans quelques cas, on se sert d’une machine à polir spéciale, consistant en une courroie sans fin, qu’on peut tendre à volonté, et qui est recouverte de poudre à polir.

Lorsque les feuilles de zinc ont reçu un poli suffisant, on les dégraisse, avec un chiffon enduit de benzine, on les plonge dans le bain de potasse, et finalement, on les brosse au blanc et on les rince.

On procède alors au cuivrage, qui s’effectue à l’aide du bain indiqué précédemment. Au bout de quelques secondes, les feuilles sont retirées de la solution cuprique, plongées dans l’eau chaude, puis dans l’eau froide, d’où on les enlève pour les passer enfin dans le bain de nickel.

Au sortir de ce dernier bain, les feuilles de zinc nickelées sont lavées, séchées à la sciure, dans un four spécial dont la figure 409 donne une vue, polies, passées à la sciure froide, frottées avec de la benzine, et enfin séchées dans de la sciure de bois chaude.

D’autres méthodes sont encore employées pour le nickelage du zinc ; mais comme elles ne sont ni plus simples ni meilleures que la précédente, nous croyons inutile d’en donner la description.


Il existe plusieurs méthodes pour retirer des bains hors d’usage le nickel qu’ils renferment ; mais la plus pratique est la suivante, due à M. Urquhart.


« Je profite, dit cet habile galvanoplaste, de la propriété curieuse du sulfate d’ammoniaque de précipiter les sulfates doubles de nickel et d’ammoniaque de leur solution. Je prépare, en conséquence,