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Fig. 390. — Petit moteur électrique Deprez.


petites dimensions, construits spécialement en vue de transformer l’énergie électrique en énergie mécanique, et qui sont susceptibles de fournir de petites quantités de travail, applicable à des machines spéciales, telles que la machine à coudre, les tours mécaniques, les ventilateurs, les forets à percer, les laminoirs, etc.

Une machine réceptrice Gramme pourrait servir de moteur électrique, mais, nous le répétons, on réserve aujourd’hui ce nom à des machines ayant beaucoup moins de force, et qui sont construites en vue d’un faible travail mécanique. Nous allons passer en revue, dans un premier chapitre, les principaux moteurs électriques connus aujourd’hui, renvoyant au chapitre suivant l’étude de la grande question du transport de la force à distance par les machines dynamo-électriques.




CHAPITRE PREMIER

les petits moteurs électriques. — le moteur électrique deprez. — le moteur électrique trouvé. — le moteur griscom. — le moteur électrique de méritens. — le moteur électrique ayrton et ferry.

L’une des premières machines dynamo-électriques construites par M. Gramme (1875) est une réceptrice, d’une forme spéciale, qui peut fonctionner comme petit moteur électrique. Elle est munie de quatre balais et de quatre pièces polaires entourant l’anneau, comme dans la dynamo Gramme octogonale, que nous avons décrite dans le Supplément à l’Électro-magnétisme [1]. Mais son usage, à ce point de vue, n’a pas pris d’extension.

En 1879, M. Marcel Deprez a imaginé une forme très commode de petit moteur, que nous représentons ici (fig. 390). C’est une bobine Siemens, A, montée longitudinalement entre les branches parallèles d’un aimant en acier, B, et que l’on fait tourner au moyen d’une manivelle. Mais son commutateur, C, étant en deux parties, a le défaut de présenter un point mort. Ce défaut a été corrigé par l’emploi de deux armatures en avance de 90 degrés l’une sur l’autre ; de telle sorte que l’une étant au point mort, l’autre fût en pleine action. Quand la machine est mise en action, elle fait tourner l’arbre.

M. Trouvé a supprimé les points morts que présente le moteur Deprez, en modifiant légèrement la forme du noyau de la bobine Siemens. La courbe extérieure de ce noyau n’est plus un arc de cercle ayant son centre sur l’axe ; elle est limitée par un arc excentrique, de manière qu’en tournant, sa surface approche graduellement de celle du pôle magnétique.

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